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« Miarka, la fille à l'ours » Jean Richepin, illustrations de Pierre Morel, Ed. Dentu, 1888.
Charles Magnier & fils relieurs
Graveur à l'eau-forte et à la pointe sèche, élève d'Isidore Pils (1813-1875) et de Léopold Flameng (1831-1911), le parisien Pierre Morel après avoir débuté avec des peintures aux salons de 1880 et 1881, n'expose qu'une seule fois son œuvre gravé au salon de la Société des Artistes Français, celui de 1887 où il présente une gravure de la vieille bohémienne « La Vougne » (n°5184 du livret) qui apparait dans le roman « Miarka, la fille à l'ours » de Jean Richepin.
Jean Alboize note « A un roman de M. Jean Richepin, M. Morel a emprunté un bizarre personnage, la Vouque, « vieille bohémienne merlifiche et merligodgière », et en a rendu avec intensité le type étrange » (in « Le Salon - Gravure », L'Artiste, août 1887, Tome 2, p.125).
Bibl. :
Bellier, Auvray, « Dictionnaire général des Artistes de l'Ecole Française », vol. 2, p.125, 1882.
Beraldi, « Les graveurs du XIXe siècle », 1890, vol.10, p.121.
Poète, romancier et auteur dramatique français, Jean Richepin trempe sa plume dans le vitriol d'écrits en écrits, notamment dans sa collaboration active au Gil Blas, mais il s'adoucit peu à peu avec le temps. Après "La Chanson des Gueux" où il est le premier à donner, aux lettrés, le goût de l'argot, Richepin nous propose ici, une monographie consacrée aux humbles et pittoresques bohèmes, paysans, truands qu'il affectionne tout particulièrement.
Charles Maurin (1856-1917, peintre auvergnat d'origine vellave, représenta, plusieurs fois, Richepin et sa famille dont il était ami. Nous reviendrons sur ce peintre dans une prochaine notice.
Voir le site que lui consacre Eric Mie. Nota : Ecoutez les trois textes de Richepin chantés par Mie (Le Vin Triste, Nativité, Le Mystère de la Création). UN REGAL...
A Paris - E. Dentu Editeur - Première édition illustrée 1888
Ouvrage orné de 28 Illustrations hors-texte de Pierre Morel, dont 6 Gravures à la pointe sèche, noir et bistre & de nombreuses illustrations dans le texte.
Reliure signée en queue du dos « Ch. Magnier & fils rel ».
Dos en chagrin sur 4 nerfs, très orné d'un décor polychrome & foisonnant avec cartouches dorés, deuxième cartouche de tête pour auteur & titre.
Plats en percaline rouge :
Premier plat avec encadrement doré en creux entourant nom de l'auteur en tête & « MIARKA la fille à l'ourse » en creux doré grande à coté d'une plaque polychrome à sujet unique (Miarka), & éditeur dans un cartouche en bas de plat (« E. DENTU » « EDITEUR » « 3 PLACE DE VALOIS-PALAIS ROYAL » « PARIS) ; plaque signée P Souze (pour Paul Souze)
Second plat avec large encadrement en creux & médaillon central avec devise " candidi ac tenaces ".
Papier moiré pour les pages de garde
tranches dorées, nouvelle édition illustrée par Jeanniot , 496 pages ,
In-8 (238 x 160mm) - 339 pages + planches - Typ. Ch. Unsiginger 83 rue du Bac Paris.
Deux coins supérieurs (droit pour le premier plat, gauche pour le second plat) légèrement émoussés)
Léger décollement du premier cahier (Frontispice, page de titre).
Intérieur avec les rousseurs habituelles sans atteinte ni au texte ni aux vues des eaux-fortes.
Très bel exemplaire digne d'une bibliothèque de collectionneur averti.
Les six pointes sèches de Pierre Morel sont tirées sur des feuilles filigranées (h. 228*144mm).
Les vues sont de dimensions 120*80mm sauf la première, 117*80mm.
Trois gravures sont signées dans la planche (en bas à droite et à rebours pour la première, en bas à gauche « PIERRE MOREL del » pour la deuxième, en bas à droite pour la cinquième « PIERRE MOREL » ; La troisième, quatrième et dernière gravure ne sont pas signées.
Sur chacune, le Coup de Planche est bien prononcé 173*120mm.
Sous le Trait Carré à gauche « E. Dentu Ed. » à droite « Imp. A. Delâtre Montmartre ».
La maison « Charles Magnier & fils » succède, le 1er janvier 1887, à l'atelier de Charles Magnier qui s'est adjoint ses trois fils (Ernest, Henri & Paul) et dégage un chiffre d'affaire de un million de francs de l'époque.
Charles Magnier est né à Cambrai le 10 juin 1821. Après avoir travaillé chez plusieurs maîtres, il ouvre son propre atelier en 1853.
Charles Magnier décède le 29 mai 1904. Renseignements recueillis auprès du peintre et poète vichyssois, Annick Ranvier, relieur de son état.
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