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Bouroux Paul Adrien (1878-1967)
Audenarde 15 Obre 1918 (église Ste Walburge),
Paul Adrien Bouroux est né le 14 juin 1878 à Mézières où son père, d'origine nivernaise, était en garnison. Dessinateur, Graveur, Illustrateur, il développe ses talents artistiques auprès de sa mère qui pratique l'aquarelle et du receveur de l'Enregistrement de Fours, chef-lieu de canton dans le sud nivernais, où sa famille était revenue.
Cette vision dilettante de l'art lui fait envisager une carrière dans... l'Enregistrement qu'interrompent les obligations militaires effectuées à Rouen (1901-1902).
Bouroux y rencontrent alors des appelés peintres qui l'emmènent chez Luc-Olivier Merson (1846-1920). Nommé receveur, il quitte l'atelier de Merson, pour la cité de Guillaumes (Alpes-Maritimes) où il réside un peu plus d'un an avant d'être muté à Grancey-le-Château en Côte d'Or.
Trois années durant, il occupe ses loisirs à croquer les paysages et vues de Fours et Avrée dans les environs où réside sa mère, à s'initier à la gravure auprès des graveurs Jules Piel (1882-1978) et Jules Jacques Puyplat (bourbonnais, né à Cusset le 10 octobre 1843, mort en 1909), à découvrir les richesses et la vie artistique de Dijon où il rencontre celui qui sera son véritable maître, Victor Louis Focillon (1849-1918), qui lui apprend le métier de graveur.
Après un heureux début au Salon de 1905 avec une eau-forte « la Forge, effet du soir » (n°4262 du livret où il mentionne L.-O. Merson et V. Focillon comme maîtres), il démissionne en 1906, et retourne dans l'atelier de Merson. Bouroux est domicilié, alors, rue Madame, puis rue d'Assas.
Sa 2ème eau-forte « Jardin du Presbytère, à Grancey » (n°3951 du livret), exposée au salon de 1907, est marquée par ce nouvel enseignement.
L'année suivante, en 1908 pour sa 3ème participation, il présente une vue animée nivernaise « Les oies du moulin (Morvan) » (n°4223) et obtient une Mention Honorable (section Eau-forte) alors qu'une Médaille de 1ère classe est décernée au graveur bourbonnais Lucien Pénat (1873-1955).
Au salon de 1909, parmi des vues d'Annecy, de Suisse (Morat, Genève, Vaud), d'Angleterre (Hampshire, Londres), apparait une eau-forte sur la Nièvre « Lisière de bois à Avrée (Morvan) » (n°4372-1 du livret) ;
Ignorées par Clément-Janin et Laran, ces planches nivernaises, exceptée celle du « Jardin », seraient-elles du nombre de la quinzaine que Bouroux tenait pour négligeables ? Nous ne saurons dire, ne les ayant pas vu (avis est lancé au lecteur).
Sa maîtrise le fait remarquer par l'Etat qui lui commande, l'année suivante, une planche « excellente » « Le Panthéon et la démolition de la rue d'Ulm ».
En cette même année de 1910, Bouroux publie, à ses frais un album « De Londres à Genève, croquis de voyage à l'eau-forte » soit 10 planches à l'eau-forte et au vernis mou rehaussés de couleurs à la poupée, in-folio, tirées à 150 exemplaires dont 10 avant aciérage et signés par l'artiste. « M... », le critique de La Gazette des Beaux-arts, note « A plus d'un égard l'auteur nous rappelle cet Henri Guérard dont la Gazette garde précieusement la mémoire; il le rappelle par la franchise, la souplesse et la variété du métier; il le rappelle aussi par les recherches de polychromie, fréquentes dans cet album de discrets rehauts, rouges ou roses, viennent en agrémenter les épreuves ».
La Gazette publie alors sa première planche « Le Pont de la Tour à Londres » (eau-forte originale).
Deux années plus tard, c'est La Revue de l'Art ancien et moderne avec « Fribourg. Un coin de la Neuveville », une des quinze pièces illustrant « Fribourg, ville d'Art » par le R. P. Joachim Joseph Berthier (In folio (34 x 49 cm), avec 50 dessins à la plume dans le texte, eaux-fortes tirées par l'Imprimerie Porcaboeuf à Paris.
Alors qu'« (il est) de plus en plus maître de sa vision » (Raymond Bouyer à propos de l'exposition des « Peintres du Paris moderne » et des « Peintres de Versailles » à la galerie « La Boétie » en 1913), et, qu'il « se partage entre Sienne et le vieux Paris qui s'en va » (Bouyer à propos de la VIe exposition de « la Gravure originale en noir » à la galerie « Reitlinger », en compagnie de Pénat, Achener, Mme Dominique Jouvet-Magron,...), la guerre approche ; Paul-Adrien Bouroux, mobilisé au 213e d'infanterie puis au 43e chasseurs.
La guerre terminée, fort de 2 citations et de nombreux croquis, Bouroux multiplie les albums et planches isolées comme celle que nous présentons ci-après.
Il expose aux salons des Artistes français, de la Gravure originale en noir ainsi que dans des expositions collectives (comme celles organisées par la galerie André, rue des St-Pères) où il côtoie des artistes tels que Robert Louis Antral, Auguste Brouet, Hermine David, Charles-Jean Hallo (élève du peintre et graveur vellave Charles Cottet) et Jules Emile Zingg que nous retrouverons dans de prochaines notices.
Il illustre des textes du critique Henri Cochin membre des « Ateliers d'Art Sacré », de René Dumesnil, du critique d'art et écrivain Joris-Karl Huysmans, de Franc-Nohain (1872-1934), d'A. Pératé, et, s'investit dans la « Société de Saint-Eloi » dont les ouvrages ravissent les bibliophiles...
Parmi ses illustrations, citons en particulier :
« Colette Baudoche. De le Mer aux Vosges », 1928, de Maurice Barrés (1862-1923) dont la famille paternelle était originaire de Blesle dans le Cantal. Ce roman, publié en 1909, est le deuxième volet de la trilogie romanesque « Les Bastions de l'Est ».
Bouroux accueille, également, des élèves parmi lesquels nous signalerons Henri-Albert Besnard (1890- ?), Paul Damagnez (1859-1942).
Bouroux décède à Paris le 31 mars 1967.
Jean Laran recense 60 numéros dont des suites ; certains ont été tirés en plusieurs états ; Mais Laran, dans son énumération, qui est surtout un Inventaire du Fonds Français des gravures, ne reprend que quelques pièces citées par Clément-Janin qui, en 1920, avait dressé un catalogue de 47 numéros auxquels s'ajoutaient une quinzaine de pièces antérieurs à 1906, et, les 57 planches ou eaux-fortes composant cinq albums publiés à compter de 1909, soit 119 morceaux en date de l'année 1920. A notre connaissance, un catalogue définitif n'a pas encore été rédigé.
Proche d'Henri Guérard (1847-1897) à ses débuts par ses recherches chromatiques (feuille verte avec rehaut de rouge pour « Le Pont de la Tour à Londres », il évolue rapidement vers un traitement du noir et blanc où il fait jeu égal avec Auguste Lepère (1849-1918), corollairement les vues animées s'estompent vers des paysages urbains hors quelques illustrations sacrées.
Son œuvre gravé est visible dans de nombreux musées : Avallon, Calais, Dijon, Lons le Saunier, Nevers, Paris (Musée du Luxembourg), Reims, Saint-Ouen, Salins les Bains, Strasbourg, Troyes et Versailles.
La Chalcographie détient une eau-forte :
« Le Panthéon : Démolition du couvent des Dames St Michel », (1910, 300*390mm, n°6631 de l'Inventaire, Clément-Janin n°12).
1908, salon de la Société des Artistes Français, Médaille de 1ère classe
1929, salon de la Société des Artistes Français, Médaille d'Or.
Le peintre Léon-Pierre Félix (1869-1940) envoie au salon de 1932 un Portrait du Graveur Bouroux.
Société des artistes français. « Le Salon 123e Exposition officielle 1905 Grand Palais des Champs-Elysées »
Société des artistes français. « Le Salon 124e Exposition officielle 1906 Grand Palais des Champs-Elysées »
Société des artistes français. « Le Salon 125e Exposition officielle 1907 Grand Palais des Champs-Elysées »
Société des artistes français. « Le Salon 126e Exposition officielle 1908 Grand Palais des Champs-Elysées »
La Gazette des Beaux-arts, « Un album de M. P. - A. Bouroux », 1910, pp.424-425.
Raymond Bouyer, « Chronique », Le bulletin de l'art ancien et moderne, 1er février 1913, p.38 ; 1er novembre 1913, p.271.
Clément-Janin. « Graveurs contemporains: A.-P. Bouroux ». Revue de l'Art ancien et moderne, n°216, mai 1920, pp. 279-284
Jean Laran (1876-1948) et Jean Adhémar (1908-1987). « Inventaire du fonds français après 1800 », Bibliothèque nationale, Département des estampes. Vol.3, 1942, pp. 299-303.
Catalogue de la Chalcographie du Louvre, 1954, p.164.
Rémi Blachon. « La gravure sur bois au XIXe siècle, L'âge du bois debout ». Ed. de l'Amateur, Paris, 2001, p.244.
Voir le site sur Maurice Achener
Eau-forte originale : La feuille h. 308*228, au TC 230*147, au CP 238*153mm. Signée « P A Bouroux » et datée « Audenarde 15 Obre 1918 » dans la planche.
Hist. : Tirée par Vernant pour la Revue de l'Art ancien et moderne, mai 1920.
Bibl. : Clément-Janin précise que l'eau-forte « est exécutée d'après un dessin des derniers jours de la guerre ». Laran n°18, Inventaire du fonds français, archive Ya1 30, 4°.
Notre épreuve : Traces d'humidité sur le bord inférieur de la feuille. Tirée sur papier GELDER ZONEN, avec la Serpente portant les mentions suivantes :
« L'EGLISE SAINTE-WALBURGE, A AUDENARDE »
« Eau-forte originale de M. A.-P. BOUROUX »
« Revue de l'Art ancien et moderne » « Imp. Vernant, Paris »
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Voir notre Catalogue des œuvres disponibles, des ventes de gravures de P.-A. Bouroux peuvent être en cours.
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