Vendredi 9 octobre 2009 5 09 /10 /2009 13:47

Du 21 Novembre au 20 Décembre 2009, Marguerite Noirel participe à l’exposition « Hommage à Boris Vian », à l’hospice Saint Charles, Rosny sur Seine (Yvelines) et présente une sculpture inspirée de la chanson « la complainte du progrès ».

 

Avec cette chanson-poésie, d'abord intitulée " les arts ménagés ", Vian invente de nouveaux objets en juxtaposant deux mots et mêle sentiments et matérialisme dans la crainte que ce dernier l’emporte sur les premiers.

Avec ces sculptures indicibles, mais si parlantes à notre cœur, dont cette « non-en-cimaise » Marguerite Noirel ressuscitent les objets de consommation dans un élan créatif puisant son essence dans la passion.

 

Regardons l’œuvre de Marguerite Noirel et remémorons-nous les paroles de Boris Vian :

 

Autrefois pour faire sa cour

On parlait d'amour

Pour mieux prouver son ardeur

On offrait son cœur

Maintenant c'est plus pareil

Ça change ça change

Pour séduire le cher ange

On lui glisse à l'oreille

 

Ah Gudule, viens m'embrasser, et je te donnerai...

 

Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer

Et du Dunlopillo

Une cuisinière, avec un four en verre

Des tas de couverts et des pelles à gâteau!

Une tourniquette pour faire la vinaigrette

Un bel aérateur pour bouffer les odeurs

Des draps qui chauffent

Un pistolet à gaufres

Un avion pour deux...

Et nous serons heureux!

 

Autrefois s'il arrivait

Que l'on se querelle

L'air lugubre on s'en allait

En laissant la vaisselle

Maintenant que voulez-vous

La vie est si chère

On dit: "rentre chez ta mère"

Et on se garde tout

 

Ah Gudule, excuse-toi, ou je reprends tout ça...

 

Mon frigidaire, mon armoire à cuillers

Mon évier en fer, et mon poêle à mazout

Mon cire-godasses, mon repasse-limaces

Mon tabouret-à-glace et mon chasse-filous!

La tourniquette, à faire la vinaigrette

Le ratatine ordures et le coupe friture

 

Et si la belle se montre encore rebelle

On la ficelle dehors, pour confier son sort...

 

Au frigidaire, à l'efface-poussière

A la cuisinière, au lit qu'est toujours fait

Au chauffe-savates, au canon à patates

A l'éventre-tomate, à l'écorche-poulet!

 

Mais très très vite

On reçoit la visite

D'une tendre petite

Qui vous offre son coeur

 

Alors on cède

Car il faut qu'on s'entraide

Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois

Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois

Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois

 


Par Hughes Brivet
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